La mesure des risques de désertification

Ecrit par la buveuse d'eau le 3 mars 2010

terre craquelée / photo de Rick Abbott

La méthode d’Analyse du Cycle de Vie (ACV) fut mise au point dans les années 70 pour mesurer l’impact environnemental d’un système de production ou d’un produit. Cette méthode présentait quelques faiblesses, notamment au niveau de la prise en compte de l’utilisation/exploitation des terres et l’usure des ressources ainsi provoquée.

Une équipe de scientifiques espagnols ont amélioré cette méthode en l’associant à un système d’information géographique et en y incluant entre autres des indicateurs de désertification liés à l’utilisation des terres : aridité – érosion – surexploitation des aquifères – risques de feu.

Selon ce modèle amélioré, 38% de la surface du globe dans 8 des 15 écorégions étudiées présentent un risque important de désertification. Parmi celles ci, les régions les plus fragiles sont les déserts et zones arides subtropicales, situés en Afrique du Nord, au Proche Orient, en Australie, dans le sud ouest de la Chine et la l’ouest de l’Amérique latine. La Méditerranée et les steppes tropicale/subtropicales présentent également un fort risque de désertification.

Selon ces chercheurs les principales causes d’une future désertification sont l’usage intensif et non durable des terres par les activités humaines entrainant leur dégradation.

Un des apports de cette méthodologie est la possibilité de comparer l’impact d’une même activité sur différents territoires ou de différentes activités sur un même territoire afin d’anticiper au mieux les conséquences des développements industriels, agricoles, urbanistiques à venir.

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