Les téléphones mobiles, futurs pluviomètres ?

Ecrit par la buveuse d'eau le 3 février 2010

pluie-2La technologie mène à tout, surtout aux associations d’idées bizarres : le réseau de téléphonie mobile pourrait servir de système de surveillance de la pluviométrie et aider les système de traitement des eaux usées à anticiper les flux importants d’arrivée d’eau suivant les orages et épisodes pluvieux importants.

Les pluies d’orage débordent parfois les capacités de stockage des bassins de rétention ou d’orage et les eaux en « surplus » ne passent pas par l’étape usine de traitement des eaux usées et les éléments polluants se retrouvent donc dans la nature, les cours d’eau et les sols pouvant ainsi altérer les écosystèmes.

Le suivi des épisodes pluviométriques se fait soit par le relevé des jauges pluviométriques placées en différents points d’un territoire, soit par les mesures de radars météo. Les jauges pluviométriques ne permettent pas forcément de rendre compte de l’importance d’une pluie très forte mais très localisée. Le système radar lui couvre une large surface de territoire mais les signaux des radars sont fortement atténués lors d’épisodes de pluie de très forte intensité et des échos perturbateurs peuvent être générés par le relief.

antennes relais eawagUn « nouvel » outil pour le suivi de ces épisodes pluvieux repose sur le réseau d’antennes de téléphonie mobile. Cet outil de suivi et de simulation repose sur ce qui perturbe ce réseau, le fait que les pluies interfèrent avec les signaux radio microondes échangés entre les différentes antennes.

L’atténuation de ce signal, plus ou moins forte, permet de connaitre l’intensité d’une pluie sur un territoire bien délimité. La propagation d’une onde est atténuée par les gouttes d’eau, selon leur diamètre ; cette atténuation étant due essentiellement à l’absorption par la goutte de l’onde.

Des essais ont été conduits pendant 2 mois sur la région de Zurich comparant les mesures habituelles et le nouveau modèles reposant sur les antennes de téléphonie mobile afin de calibrer celui-ci. Le but final de ces travaux est d’anticiper au maximum sur le fonctionnement des usines de traitement des eaux usées, pour leur permettre de réguler les volumes des bassins de rétention en amont d’une forte chute d’eau et de diminuer ainsi les écoulements en dehors du réseau des eaux usées.

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