De la neige propre pour Oslo

Ecrit par la buveuse d'eau le 24 octobre 2011

Il est des pays, où il neige beaucoup. L’année dernière à Oslo il y eu jusqu’à 60 cm de neige cumulés en ville en février. Au delà du déblaiement nécessaire des rues et trottoirs, il est intéressant de se poser la question : et maintenant que fais-je de ces monceaux de neige ?

L’hiver dernier à Berlin, des monticules (plus ou moins hauts) parsemaient la ville, les trottoirs, les quais des transports en commun. Et attendre que cela fonde n’est pas toujours si simple. Pour éviter ce problème ou celui du stockage en « déchetterie », Oslo, à partir de janvier 2012, a choisi de mettre en œuvre une solution technique nouvelle : celle de nettoyer sa neige avant de la faire fondre et de la rejeter dans son fjord.

La neige c’est joli lorsque c’est bien blanc, mais dans une grande ville comme la capitale norvégienne, la pollution due au trafic routier fait que la neige dégagée des rues et à terme rejetée dans le fjord est très sale et pleine de débris. La ville a réglementé la collecte de la neige et il ne doit pas rester dans les rues de neige de plus de 2 jours.

Mais au delà de ce dégagement, un contrat a été signé avec NCC construction pour la mise en place d’une usine de nettoyage directement située dans le fjord et où seront amenés les tonnes de neige de l’hiver tombés en ville.

Cette usine utilise l’enthalpie pour faire fondre la neige (et la glace contenue dans la neige) et différents filtres pour nettoyer la neige de ses principaux polluants. Ce système breveté repose donc sur la thermodynamique : l’enthalpie de fusion est l’énergie absorbée sous forme de chaleur lorsqu’il passe d’un état solide à un état liquide à température et pression constantes.

Il s’agit de prendre de l’eau non pas chaude mais dont la température est juste un peu supérieure au niveau de solidification ce qui permet une première étape qui est la fonte. Les plus gros morceaux de glace devraient être réduits par écrasement et si besoin est ponctuellement additionnés d’eau chaude.
Il y aura ensuite tri pour enlever les objets les plus gros des réservoirs, des appareils permettant d’agiter le mélange, de le faire passer dans des filtres adaptés à différents types de pollution.

La barge qui accueille cette usine d’un nouveau type doit être installée en novembre dans l’ Oslofjord et devrait fonctionner à plein dès janvier.

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