Où se niche l’eau douce ?

Ecrit par la buveuse d'eau le 28 octobre 2013

Sur notre belle planète bleue, il est estimé que le volume d’eau est fini (il ne varie pas, pas d’entrée, pas de sortie)  et est de 1385 km³. Et ce volume était déjà à peu près le même il y a 3.8 milliards d’années. Les océans en contiennent la plus grande part : 51% des eaux océaniques se trouvent dans l’océan Pacifique, 23.6% dans l’Atlantique et 21.2% dans l’océan Indien.

Les mers représentent presque la totalité du solde. Sur l’ensemble du volume, seulement 3%  est de l’eau douce.

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Et lorsque je râle qu’il pleut trop, en fait ramenée à l’échelle de la planète, la quantité d’eau contenue dans les nuages ou la vapeur est ridiculement petite, environ 0.035% de l’eau douce existante.

Les banquises d’Antarctique (à 90% soit 4.5 millions de km³ de glace) et du Groenland contiennent l’essentiel de l’eau douce que nous ayons, environ les 3/4. Les sols et sous sols en contiennent environ 22%, les lacs et rivières 0.3% et les nuages et vapeur 0.035%.

Le destin d’une goutte tombant lors d’une averse sera différent selon l’endroit où elle va tomber :

  • sur un sol fertile, l’eau va être absorbée par les plantes ou s’évaporer dans les heures ou jours qui suivent l’averse.
  • si l’eau atteint le sous sol, elle reverra le soleil quelques années plus tard ou quelques centaines d’années, si elle est tombée très profond.
  • dans un lac, les molécules d’eau qui le composent sont là en moyenne depuis 10 ans.
  • dans l’océan, le temps de résidence peut monter à une centaine d’année.

De la neige non loin de la Banne d’Ordanche (hiver 2012-2013)

En moyenne, 60% des molécules d’eau d’une averse retournent dans l’atmosphère en 6 à 12 jours. Et une fois de retour dans l’atmosphère, elles ne resteront qu’une semaine dans le ciel avant de retomber en pluie quelque part sur Terre.

Donc, la prochaine averse que je prendrai sur la tête retombera sans doute 10-12 jours plus tard sur la tête de quelqu’un d’autre plus à l’Est. Quelle consolation…

Sources :

  • Bill Bryson, une histoire de tout … ou presque, Paris, Payot, 2007
  • Philipp Ball, H2O: a biography of water, Londres, Phoenix/Orion, 1999

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