Quand le soleil nous vole des nuages

Ecrit par la buveuse d'eau le 15 décembre 2009

nuages-10-pttUne équipe de recherche de l’Université Technique du Danemark a étudié l’influence des rayonnements cosmiques sur le climat et notamment l’évaporation des nuages. Il existe bien un lien important entre le Soleil, les rayonnements cosmiques, les aérosols et les nuages composés d’eau liquide.

Lorsqu’une explosion solaire se produit, elle interfère avec les rayonnements cosmiques, il se produit alors dans l’atmosphère une baisse temporaire du nombre d’aérosols (qui servent de nucléi de condensation pour les nuages). Suite à cette baisse, de 7 à 8 jours plus tard, est constatée une réduction d’environ 7% de la masse liquide des nuages.

L’effet Forbush, du nom du physicien qui a démontré en 1937 que les éruptions solaires atténuaient les rayonnements cosmiques, a permis de cibler les moments où ces modifications sont les plus visibles. Les rayonnements cosmiques créent dans l’atmosphère des micro-grappes d’acide sulfurique et de molécules d’eau (qui sont les aérosols constituant les nucléi de condensation des nuages). Ces grappes ne deviennent « visibles » qu’après plusieurs jours de croissance et donc leur présence ou absence est remarquable ‘environ 5 jours après un effet Forbush. Cela prend la forme d’une réduction du nombre de nuages de basse altitude, induite par la baisse d’aérosols-nucléi dans l’atmosphère.

sun-coronaloopsC’est à partir de mesures satellites de la part d’eau liquide contenue dans les nuages consécutivement aux 5 effets Forbuch les plus importants entre 2001 et 2005, que l’équipe de recherche danoise a pu calculer une réduction de 7% de la quantité d’eau liquide dans les nuages et une réduction de 4% de la part de nuages composés d’eau liquide. Cette baisse est importante malgré ce faible pourcentage car elle augmente d’autant (temporairement) la quantité de rayonnements solaires arrivant sur l’océan et participe donc au réchauffement terrestre. Les effets Forbush sont heureusement de courtes durées et ne risquent donc pas d’influer à long terme sur le climat mais ils expliquent en partie les variations de température de l’atmosphère basse et des océans pendant les cycles solaires.

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