La cascade de la Pisserotte

Ecrit par L'eautochtone le 1 juin 2021

Qui a dit que l’Allier était un département ultra-plat? Si on y trouve une zone de collines à l’ouest (la Combraille bourbonnaise), la zone la plus montagneuse se trouve au sud-est avec pour point culminant le Puy de Montoncel (1 292 m). C’est dans cette dernière zone  qui n’est rien d’autre que le prolongement des monts du Livradois-Forez, que l’on trouve la cascade de la Pisserotte.

La cascade est située à Arfeuilles au sud du hameau Le Verger à proximité du moulin du Mas. Le Verger (commune d’Arfeuilles) est situé à 16 km au sud-est de Lapalisse par la N7 et la D26.

Rivière Barbenant Rivière Barbenant proximité cascade pisserotte

La rivière « le Barbenant » à proximité de la cascade

Au cœur de la montagne Bourbonnaise les randonnées sont l’occasion de rencontres agréables et surprenantes. La rivière « Le Barbenan », offre aux visiteurs la possibilité de découvrir ses cascades, dont la cascade de la Pisserotte (on trouve aussi Pisserote) qui était dénommée autrefois « Gour du Daroc ».

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Il existe une randonnée de 3h (pour 12 km) qui permet de contempler la cascade et la rivière. Pour cela suivez le balisage jaune. La fiche randonnée sur le site Allier-Auvergne-Tourisme.

Le nom de la rivière Barbenan viendrait de nant qui signifierait ruisseau et de barbe qui est issu de barv, le nom du dieu celte, le dieu serpent, le dieu des eaux bouillonnantes qui a donné son nom à Bourbon.

Photographie d’Ondine Alamartine

La Pissaròta est un haut lieu touristique naturel de la Montagne Bourbonnaise. Sur le Barbenan, elle est la plus importante chute située dans une descente chaotique de la rivière qui s’étend sur environ un kilomètre.

cascade Gour de daroc pisserotte rivière Barbenant

Un gour, dans le langage montagnard désigne le bassin de réception de la chute, sorte de vasque hémisphérique dans laquelle l’eau tourbillonne. C’est ce que scientifiquement on nomme une « marmite de géant ». Daroc peut désigner la cascade elle-même.

« Le gour du Daroc  présentait une chute d’environ sept mètres de haut et lors de crues, on pouvait en entendre le grondement à deux kilomètres (Jolimont 1852) . »

Le 11 septembre 1905, un énorme orage en amont de la Pisserote, entraîna une grande quantité de pierres qui comblèrent le gour. Actuellement l’eau rebondit de pierres en bassins, formant un ensemble de cascades plus petites, d’aspects variés selon les saisons, et dont la plus importante présente une chute d’environ quatre mètres de haut. Sur les rochers, on pourra observer des petites marmites en formation.

pisserotte LarousseImage Larousse.fr

La croyance populaire attribue ce gour à la puissance des fées. Une veille femme aurait filé un long file de laine, mais la pierre attachée à celui-ci ne toucha jamais le fond. Pour éviter les noyades les habitants de coin auraient amené de pleines charrettes remplies de pierres.

Sources : 

– Tourisme en Auvergne

Randonnées montagne Bourbonnaise

– M. T. de Jolimont, 1852, L’Allier pittoresque : histoire, géographie, statistique et biographie du département de l’Allier

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